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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Wed Feb 15, 2012 10:35 am Post subject: Et toi, tu lis quoi? |
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Un topic sans prétention pour parler de livres, pour partager nos coups de cœur, nos déceptions, de conseils de lecture.
Et je n’inaugure avec…
Kafka sur le rivage de Haruki Murakami
4ème de couverture : Un adolescent, Kafka Tamura, quitte la maison familiale de Tokyo pour échapper à une malédiction oedipienne proférée par son père. De l'autre côté de l'archipel, Nakata, un vieil homme amnésique, décide lui aussi de prendre la route. Leurs deux destinées s'entremêlent pour devenir le miroir l'une de l'autre, tandis que, sur leur chemin, la réalité bruisse d'un murmure envoûtant.
Mon avis : J’avais enchaîné sur pas mal de SF dernièrement, avec les classiques Fondation d’Isaac Asimov et Hypérion et La chute d’Hypérion de Dan Simmons, il était temps de passer à autre chose. Cadeau de noël (en retard), ce roman de Murakami à qui on doit le best seller mondial La ballade de l’impossible m’a fait l’effet d’un grand bol d’air frais. Je l’ai perçu, avant tout, comme un beau livre d’ambiance. Il n’y a pas d’explication logique à chercher sur les évènements, les intrigues et les passages what the fuckesque qui ponctuent le récit et lui donnent cette atmosphère unique, a mi chemin entre la poésie, le réel et le fantastique. Toutes les frontières sont floues. Il faut juste se laisser porter.
Le style est très épuré, vif, précis, et convient parfaitement aux deux personnages principaux qui évoluent en parallèle tout au long du roman ; les chapitres alternant entre Kafka « le héros », jeune fugueur de 15 ans cherchant à fuir une certaine malédiction et Nakata, le naïf idiot aussi attachant que fantasque. L’auteur en joue d’ailleurs et jongle avec les styles d’écriture entre description à la première personne pour Kafka permettant une introspection fine, et des passages plus dans le ressenti, et un récit plus classique à la troisième personne pour Nakata mettant en valeur « l’extraordinaire ».
Conclusion : Kafka sur le rivage, récit initiatique, est une belle découverte :).
Prochain livre : La Horde du Contrevent d’Alain Damasio
J’en suis déjà à une centaine de page, et ce livre est un déjà un vrai coup de cœur. Le débrief dans quelques semaines si j’avance bien. |
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Fri Mar 09, 2012 11:18 pm Post subject: |
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La Horde du Contrevent d’Alain Damasio
4ème de couverture : Un groupe d'élite, formé dès l'enfance à faire face, part des confins d'une terre féroce, saignée de rafales, pour aller chercher l'origine du vent. Ils sont vingt-trois, un bloc, un nœud de courage : la Horde. Ils sont pilier, ailier, traceur, aéromaître et géomaître, feuleuse et sourcière, troubadour et scribe. Ils traversent leur monde debout, à pied, en quête d'un Extrême-Amont qui fuit devant eux comme un horizon fou. Expérience de lecture unique, La Horde du Contrevent est un livre-univers qui fond d'un même feu l'aventure et la poésie des parcours, le combat nu et la quête d'un sens profond du vivant qui unirait le mouvement et le lien. Chaque mot résonne, claque, fuse : Main Damasio joue de sa plume comme d'un pinceau, d'une caméra ou d'une arme... Chef-d'œuvre porté par un bouche-à-oreille rare, le roman a été logiquement récompensé par le Grand Prix de l'Imaginaire.
Mon avis : Il y a de ces livres qui vous marquent, la Horde du contrevent en fait parti.
Je ne pense pas être assez doué pour d’écrire combien ce livre m’a plu, combien il m’a touché et ému et combien vous devez vous jeter dessus les yeux fermés. L’auteur est un pur génie, un de ceux qui déclame plus qu’une histoire, un univers, une poésie. A quelques exceptions près, jamais je n’ai été aussi admiratif devant un style d’écriture. Quelque part il m’a rappelé, dans un tout autre genre, Les mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar, un autre livre qui m’avait bluffé par son verbe et dont je m’étais difficilement remis une fois terminé, faisant passer d’autres bouquins pour fades.
L'auteur jongle ici entre les vingt sept personnages composant cette fameuse Horde. Plus que des personnages, ce sont tous des êtres qui vous habitent et avec qui vous vibrez tout au long du récit, tout au long de leur quête, de leur but : l’Extrême-Amont, l’origine du Vent. Vous finirez évidemment par avoir vos chouchous dans le lot, tous étant si différents les uns des autres mais Ô combien complémentaires, Ô combien solidaires. Plus qu’une famille, une Horde.
Pendant plus de 700 pages, les situations s’enchaînent autant que les rencontres, les épreuves, les ambiances, les énigmes et mystères, les découvertes, les combats, les sentiments. On ne s’ennuie jamais, on fait face au Vent et l’on se laisse porter à la découverte de ce monde singulier si vivant, si riche. Ce roman vous prend aux tripes et ne vous lâche jamais. Et il reste là, quelque part gravé dans le vif.
Conclusion : Une claque. Jetez vous dessus que diable ! JE-TEZ VOUS DE-SS-US !!!
Prochain livre : Terre et Fondation d’Isaac Asimov
Après avoir lu d’une traite les quatre premiers il est plus que temps d’entamer le cinquième et dernier tome de cette saga légendaire de la science fiction. _________________ « Voici ma carte. »
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kaizoku Site Admin
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 548
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Posted: Thu Apr 12, 2012 11:02 am Post subject: |
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Millenium T1 & T2 Stieg Larsson
Car il n'y a pas que Inland qui lit des livres avec plein de mots qui forment des phrases et sans images (hors couverture) Voici ma première review de bouquin, et pour une premiere, une double review, du Tome 1 et 2 de Millenium
Tome 1 :
Synopsis : Michael Bloomski est un journaliste d'investigation travaillant pour le magasin Millenium tombé en disgrace. Accusé et condamné pour diffamation sa carrière semble foutu quand un riche vieillard lui propose en apparance de réaliser sa biographie alors qu'il recherchera l'assassin de sa niece, disparu des années plus tot.
Mon avis : J'ai lu ce livre après avoir vu le film, version américaine, soirti récement au cinéma. Ce livre vous plonge dan une pure intigre ou vous avez les même bille que le duo Mickael/Lisbeth pour découvrir l'assassin.
Duo qui, d'ailleurs, fonctionne parfaitement à l'écran et sur le livre tant il est bien foutu. J'ai adoré cette histoire, me suis laissé prendre au pérégrination de Mickael et au côté attachant du personnage qui a tout perdu sauf son côté charognard de journaleux. Un tome centré donc sur le personnage de Mickael Bloomski et qui se laisse lire, surtout sur le dénouement, d'une traite.
Tome 2 :
Synopsis : Des journalistes de Millenium sont retrouvés morts. Aussi surprenant que cela puisse paraitren, toutes les preuves sembles désigner Lisbeth Sallander, devenu ennemi publique numéro 1, la jeune Enqueteuse Hackeuse ne pourra compter que sur Mickael Bloomski pour croire et se battre pour son innocence.
Mon avis : je suis encore sous le choc de ce deuxieme tome. L'histoire totalement inédite m'a littéralement mise sur le cul. Centré sur Lisbeth, mon perso favori, j'ai simplement adoré. On en apprend plus sur son passé, sa facon de pensée, et ... c'est juste trop bon. L'histoire par contre, ou plutot l'enigme, c'est un polar est en dessous de la premiere a mon sens.
ALors ce second tome ? Meilleur ou pire que le premier ? Meilleur pour moi sans aucune objectivité. Mais alors aucune, j'adore vraiment le personnage de Lisbeth, drole malgrés elle, attachante également malgrés elle. Meilleur donc malgrés une histoire un peu inférieur.
Conclusion : Vivement le Tome 3 en poche !!!!!!!
Prochain livre : Millenium T3 ^^ |
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Sun Apr 15, 2012 8:05 pm Post subject: |
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Terre et Fondation (Tome V du cycle Fondation) d’Isaac Asimov
4ème de couverture : La Terre. Tout porte à croire que le légendaire berceau de l'humanité se trouve au cœur d'un vaste plan à l'échelle galactique, destiné à garantir en coulisse la pérennité de la civilisation : une synthèse parfaite entre le matérialisme de la Première Fondation et le mentalisme de la Seconde, mise en œuvre par une mystérieuse puissance. Mais comment trouver une planète que beaucoup croient mythique, et dont toute trace a inexplicablement disparu des archives galactiques ? Récompensé par le prix Hugo de la "meilleure série de science-fiction de tous les temps Le cycle de Fondation est l'œuvre socle de la S-F moderne, celle que tous les amateurs du genre ont lue ou liront un jour.
Mon avis : Réflexion sur le devenir de l'humanité, ce tome 5 (suite directe du tome 4 là où les trois premiers tomes se constituent et s'axent séparément) est une petite déception à mes yeux. Là où la trilogie originelle étonnait, surprenait, proposait sans cesse de nouveaux thèmes, de nouveaux enjeux et de nouveaux personnages hauts en couleur, cette suite sent quelque peu le réchauffé et peine à renouveler la saga. Les péripéties s’enchaînent sans jamais nous émerveiller même si des passages bien sentis poussent à une lecture agréable mais qui ne transcende pas le lecteur.
Le style est toujours agréable mais la guerre intestine entre deux des trois personnages principaux sur le futur de l'Homme pollue littéralement le roman avec des débats in-intéressants qu'on nous assène quasiment tous les chapitres, armés d'arguments discutables. Grosso merdo des discussions qui relèvent plus de la forme que du fond.
Terre et Fondation est un soufflet qui tombe à plat mais dont la croûte savourse vous incite à finir le plat. Au final je me dis que les premiers tomes, MAGISTRAUX, aurait pu constituer à eux seul, un repas divin.
Conclusion : Lire les trois premiers tomes de Fondation est plus qu'une obligation, une évidence. Le tome 4 et 5 sont sympathiques mais dispensables.
Prochain livre : Le Livre sans nom d’un auteur anonyme.
J'veux du fun! J'veux du pulp! _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Sun Apr 29, 2012 10:50 am Post subject: |
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Le livre sans nom d’un auteur anonyme
4ème de couverture : Santa Mondega, une ville d'Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets.
Un serial killer qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom. La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique. Deux flics très spéciaux, des barons du crime, des moines férus d'arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d'oeil à Seven et à The Ring, et voilà le thriller le plus rock'n'roll et le plus jubilatoire de l'année ! Diffusé anonymement sur Internet en 2007, cet ouvrage aussi original que réjouissant est vite devenu culte.
II a ensuite été publié en Angleterre puis aux Etats-Unis, où il connaît un succès fulgurant.
Mon avis : Thriller survitaminé, ce Livre sans nom m'a conquis dès les premières pages. L'auteur est incroyable, il arrive à poser en quelques phrases un lieu, une ambiance, une action. On se croirait au cinéma, du pop corn dans les doigts, devant un Tarantino où ça dégaine à tout va et où chaque scène contient autant de testostérone qu'un cheval en rut. C'est visuel, c'est trash, c'est vulgaire et peu conventionnel, un pot pourri de genre (Western, Fantastique, Enquête) qui donne un résultat monstrueux. Chaque fin de chapitre est une torture qui vous donne envie de continuer à tourner les pages. Les personnages sont nombreux et variés, tous plus charismatiques les uns que les autres. L'écrivain jongle avec eux avec une facilité déconcertante pour nous délivrer une histoire pleine de surprise, de rebondissement et de... What The Fuck ? La fin notamment avec ce jeu de vraie/fausse identité vous fait tomber la mâchoire.
Conclusion : Je ressens encore le cigare, la poudre, la sueur du Bar Topica tenu par ce satané Sanchez. Et au fond de l'oreille j'entends l'écho de ces voix pleine de rocaille. Je revois cette galerie de personnages Badass qu'il me tarde de retrouver dans les trois autres opus de cette quadrilogie. Un jour. Du pulp ! Du très très bon !
Prochain livre : Le fléau de Chalion de Lois McMaster Bujold. Cela doit faire bien 10 ans que je n'ai plus lu de Fantasy. L'auteur ayant gagné le prix Hugo j'ai décidé de me laisser tenter... _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Tue May 22, 2012 7:07 pm Post subject: |
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Le fléau de Chalion de Lois McMaster Bujold
4ème de couverture : Par une belle fin d'après-midi, un homme seul, décharné, au bord de l'épuisement, sonne à la porte du château de la provincara de Valenda. Cet homme se nomme Cazaril. Soldat, commandant de garnison, héros des champs de bataille, puis condamné aux galères, il n'aspire plus maintenant qu'à un simple emploi dans le château où il a autrefois servi en qualité de page. Mais les cinq Dieux ont d'autres plans pour lui. Devenu le précepteur et le secrétaire particulier de la royesse Iselle, une tumultueuse adolescente, Cazaril devra accompagner sa protégée à Cardegoss, la cour du roya Orico. Son expérience ne sera pas de trop pour aider Iselle à surmonter tous les pièges qui attendent la future reine de Chalion.
Mon avis : Livre exigeant, dans son style, lent et posé mais d’une finesse incroyable, Le fléau de Chalion sans être une claque, reste une lecture fascinante, dure. Ca faisait bien longtemps d’ailleurs que je n’avais pas lu un livre dont l’unique point de vue est celui d’un seul est même personnage : Cazaril. Protagoniste travaillé comme jamais, cet anti héros est impressionnant de réalisme. Gentil sans tomber dans la guimauve, intelligent et fort sans tomber dans le surhomme, ses actions, sa bravoure, sa loyauté et surtout « sa maladie » font de lui un des meilleurs personnages de roman tout confondu. La révélation sur son passé est un des passages les plus marquants du livre, raconté par lui-même elle est d’autant plus poignante et je ne suis pas près de l’oublier.
Le plus intéressant du livre reste les intrigues de cours et les manoeuvres politiques, voire géopolitiques. Tout se joue sur une corde, l’épée n’est quasiment jamais tirée du fourreau. Ajouté à cela que l’auteur déploie son univers peu à peu sans jamais nous y noyer, et l’assoit principalement via une mythologie passionnante. Cinq dieux pour cinq idéaux, avec leurs couleurs, leur ordre, leur animaux – La Père (Hiver), La Mère (Eté), Le fils (Automne), la Fille (Printemps) et le Batard (et ses démons).
Une conclusion à mon goût trop facile par rapport au reste, gâche les cinquante dernières pages de ce roman de Fantasy qui reste malgré tout de très haut niveau. Pas de dragon, pas de magiciens, pas de gobelins et autre… ça fait du bien.
Conclusion : Un modèle du genre, aidé de personnages plus que solides que l’on croirait vivant qui tissent au fil des pages un légende, malgré une fin à mon goût décevante, sans doute trop guillerette.
Prochain livre :. American Gods de Neil Gaiman. Parce que Neil Gaiman. Parce que chef d’œuvre en vu. _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Thu Jun 07, 2012 9:42 am Post subject: |
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American Gods de Neil Gaiman
4ème de couverture : Dans le vol qui l'emmène à l'enterrement de sa femme tant aimée, Ombre rencontre Voyageur, un intrigant personnage. Dieu antique, comme le suggèrent ses énigmes, fou, ou bien simple arnaqueur ? Et en quoi consiste réellement le travail qu'il lui propose ? En acceptant finalement d'entrer à son service, Ombre va se retrouver plongé au sein d'un conflit qui le dépasse : celui qui oppose héros mythologiques de l'ancien monde et nouvelles idoles profanes de l'Amérique. Mais comment savoir qui tire réellement les ficelles : ces entités légendaires saxonnes issues de l'aube des temps, ou les puissances du consumérisme et de la technologie ? A moins que ce ne soit ce mystérieux M. Monde...
Mon avis : Imaginez que les vagues successives d'immigrants aux Etats Unis (des Vikings, aux esclaves de l'Afrique noire, en passant par les Irlandais, etc.) aient emporté avec eux leurs Dieux, leur panthéon de héros et de démons et qu'au fil des ans les les générations les aient peu à peu oubliées; perdant Foi en eux. Voilà, vous tenez le postula d'American Gods. Une oeurve tout à la fois puissante, fascinante et magistrale, nous contant le destin de ces Dieux perdus, désabusés dans une Amérique qui ne les reconnaît plus et qui voue désormais un culte à de nouvelles croyances : celles des médias, de l'informatique, de l'Internet, etc.
Des anciens Dieux qui tentent de survivre et de s'accrocher, de glaner de la Foi, tour à tour prostituée, retraité d'un abattoir ou arnaqueur professionnel. Tous sont pris dans une tourmente dont ils ne contrôlent ni les modalités, ni l'issue et encore moins les conséquences. Une guerre les attend contre les nouveaux Dieux et l'Orage arrive.
La narration est riche. L'auteur (Le Dieu Neil Gaiman) incruste des petites histoires dans la grande, pour nous offrir une réflexion sur son propos. Il utilise les Flashback et les Flashsideways d'une manière fascinante, comme un ciment pour que son récit s'inscrive un peu plus dans une réalité noire, acide mais qui continue néanmoins de faire rêver à travers mythes et légendes. Toutes les mythologies passent au grill : Europe de l'Est, du Nord, Asie (en particulier du Sud-Est), Afrique, Indiens. Tout est riche, tout est renseigné et Gaiman surprend à chaque instant peignant un chef d'oeuvre à petit coup, puisant ses couleurs dans son immense culture.
American Gods c'est aussi un récit initiatique. Celui d'Ombre, personnage principal (un poil décevant) à travers de qui nous allons découvrir tout ce Monde, l'Amérique profonde et surtout ses coulisses. J'ai d'ailleurs lu American Gods avec mon smartphone à côté, allant très souvent sur Wikipedia pour en apprendre plus sur les Dieux présentés, pour la plus part méconnus. Surtout que ces mécréants utilisent souvent des patronyme pour se fondre dans la population américaine, il n'est donc pas facile de les identifier.
J'ai lu Americain Gods avec les yeux d'un enfant. J'ai lu American Gods et j'ai appris. J'en ressort avec plein de choses en tête, le sourire aux lèvres. Ce livre vous emporte et m'a emporté.
Une incitation au voyage, à la découverte, à la croyance et à l'introspection de soi. C'est tout ça American Gods et Dieu que c'est bon!
Conclusion : Comme le dit la couverture : un pur chef-d'oeuvre.
Prochain livre :. L'Oeil de la Lune d'un auteur anonyme. Car j'avais adoré Le Livre sans Nom et qu'il est grand temps d'attaquer la suite. _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Thu Jun 14, 2012 9:33 am Post subject: |
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L'Oeil de la Lune d'un auteur anonyme
4ème de couverture : Personne n'a oublié le Bourbon Kid, mystérieux tueur en série aux innombrables victimes.
Ni les lecteurs du Livre sans nom ni les habitants de Santa Mondega, l'étrange cité d'Amérique du Sud où dorment de terribles secrets. Alors que la ville s'apprête à fêter Halloween, le Bourbon Kid devient la proie d'une brigade très spéciale, une proie qu'il ne faut pas rater sous peine d'une impitoyable vengeance. Si vous ajoutez à cela la disparition de la momie du musée municipal et le kidnapping d'un patient très particulier de l'hôpital psychiatrique, vous comprendrez que la nuit d'Halloween à Santa Mondega risque, cette année, de marquer les esprits...
Avec L'OEil de la Lune, l’auteur du Livre sans nom, toujours aussi anonyme et déjanté, revient sur les lieux du crime pour un nouvel opus de cette saga survoltée et jubilatoire..
Mon avis : Cet auteur a des couilles. Une sacrée paire de couilles. Si grosse et si lourde que s’il la posait sur une table IKEA il la casserait en deux. Il prend le parti de s’attaquer au mythique Bourbon Kid en nous révélant son passé, son origine et ce, dès les premières pages du livre ! En une seule nuit s’opéré la construction de personne qui rythme le récit, effraie autant qu’il fascine le lecteur. LA pierre angulaire du Livre sans Nom, anti héros classe et énigmatique qui fait claquer des fesses de TOUT le monde.
Et si cette prise de risque est par certain côté peu convaincante, la suite du bouquin elle, nous en met encore une fois plein les mirettes ! Les éléments distillés dans ce flashback introductif sont réutilisés avec brio. Car encore une fois, c’est terriblement Badass, ça défouraille dans tous les sens, ça shoot, ça scalpe ! Ca ne s’arrête jamais. Le mal est partout, même là on on ne l’attend pas. Le retour d’ancien personnages (pour une association jouissive dans la dernière partie) et les nouveaux ne manquent pas de charmes, tous plus uniques les uns que les autres, tous aussi machiavéliques. Et parfois tous aussi cons car dans l’Oeil de la Lune on rigole ! On rigole beaucoup.
Le seul gros problème finalement c’est que ça se lit beaucoup trop vite (même pas une semaine -__-). Le style imagé étant limpide sans accroche, efficace, les chapitres courts, chaque fin se terminant sur un cliffhanger ou un twist. Ce livre se dévore et la fin est de magnifique pied de nez, surprenante et drôle nous ne donnant envie que d’une chose : lire la suite !
Conclusion : Putain de bordel de merde !
Prochain livre :. Miroirs et fumée de Neil Gaiman. Une forte envie de découvrir toute l'oeuvre de cet auteur. _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Thu Jun 28, 2012 11:06 am Post subject: |
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Mirois et fumée de Neil Gaiman
4ème de couverture : Une vieille dame achète dans une boutique, sans le savoir, le Saint-Graal. Lorsque le chevalier Galaad vient le quémander croyant sa quête achevée, il ne se doute pas que la négociation sera âpre... Un écrivain anglais débarque à Hollywood pour adapter l'un de ses livres au cinéma. Il va faire une curieuse rencontre dans son hôtel jadis palace des starlettes... Miroirs d'un quotidien - le nôtre - en apparence banal mais glissant imperceptiblement vers le surnaturel ou l'absurde, voici trente textes surprenants, décalés, noirs, érotiques, souvent déroutants, toujours fascinants, qui proposent une réinterprétation brillante et moderne de tous les grands mythes de la littérature fantastique
Mon avis : Neil Gaiman est un conteur des temps modernes, un orfèvre. Miroirs et fumée contient autant d’histoires que de facettes, ainsi on oscille entre fantastique, horrifique, sexe, et banalités étranges et entêtantes. Surtout que l’auteur maîtrise autant de style. Du poème on saute à une histoire à la première personne si que l’on croirait autobiographique, un grand écart opéré avec brio.
Je ne pourrais pas citer toutes les nouvelles tant « Miroir et fumée » est un véritable pot pourri, contient entre autre, quelques hommages à Lovecraft (parmi mes coups de cœur), une histoire sur le Petit Peuple et sur le temps qui s’étiole (sans doute aucun ma favorite), un polar mystique à propos d’anges, de la création sur la revisite de la scission entre Lucifer et Dieu. Gaiman s’essaye également à de la science fiction traitant des conséquences d’une pilule miracle guérissant le cancer mais dont l’effet secondaire est de celui de changer de sexe. D’autres histoires encore… une sur les tours de magie et la Magie (frontière si fine), plusieurs sur le sexe pris comme concept, la première sur le Saint Graal proposé dans un contexte contemporain qui prête à sourire mais surtout à rêver. On finit même une ré-interprétation de Blanche Neige, particulièrement cruelle et noire où cette fois-ci la sorcière et belle mère lutte contre un démon sanguinaire : l’héroïne du conte originel.
C’est si riche, si bien écrit, si détaillé, si réfléchit et si fascinant. C’est du bonheur brut, à lire et à relire. A petit dose ou d’une traite. C’est du Neil Gaiman, du génie, de l’or.
Conclusion : Neil, je t’aime.
Prochain livre :. Le cimetière du Diable d’un auteur anonyme. Après Le livre sans nom et L’Oeil de la Lune je l’avoue, je suis accroc. Il me faut ma dose ! J’attaque donc le troisième livre de la quadrilogie du Bourbon Kid. _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Mon Jul 16, 2012 8:53 am Post subject: |
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Le cimetière du Diable d'un auteur anonyme
4ème de couverture : Vous n'avez pas lu Le Livre sans nom ? Vous êtes donc encore de ce monde, et c'est tant mieux. Parce que vous allez pouvoir assister à un spectacle sans précédent, mettant en scène Judy Garland, James Brown, les Blues Brothers, Kurt Cobain, Elvis Presley, Janis Joplin, Freddie Mercury, Michael Jackson... et le Bourbon Kid. Les héros du Livre sans nom se retrouvent en effet dans un hôtel perdu au milieu du désert pour assister à un concours de chant au nom prometteur : « Back From The Dead ». Imaginez un Dix petits nègres rock revu et corrigé par Quentin Tarantino... Vous y êtes ? C'est encore mieux !
Mon avis : Quel intérêt de faire un flashback dans l’histoire totalement déconnecté du fil rouge ? C’est un thriller bordel, pas un soap à la con diffusé tous les jours à 14h sur TF1. Ce choix dans la narration brise tout suspens d’entrée de jeu. Car, tout le long des 500 pages, le lecteur qui a normalement lu les deux premiers livres (Le Livre sans Nom et l’Oeil de la Lune) sait que les personnages vont rester en vie… Alors forcément quand ils sont poursuivis par une horde de zombis affamés, par un tueur psychopathe ou je ne sais quel autre danger à la con, forcément on s’inquiète autant de leur sort que du record mondial de la plus longue pelote en laine de Moldavie.
Les mécanismes sont certes loin d’être rouillés, l’action est toujours portée par un rythme effréné et efficace mais après deux opus dans la même veine, on commence à connaître ça par cœur et tout devient tout de suite beaucoup plus lassant. On en a trop bouffé. Pendant tout le roman ou presque je me suis ennuyé malgré un sursaut d’intérêt de temps en temps (et surtout pas vers la fin particulièrement insipide et convenue). Quelques blagues potaches propre à la série font mouches et les références à la pop culture américaine toujours appréciables. Mais malgré ça Le cimetière du Diable reste le plus mauvais volume de la quadrilogie. Une quadrilogie qui, selon mon humble avis, aurait peut être mieux fait d’être une simple trilogie.
Conclusion : Le volume de trop ? En tout cas je me suis bien fait chier, merci Monsieur Anonyme !
Prochain livre :. Belle du Seigneur d’Albert Cohen. Un classique du XXè. _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Tue Aug 28, 2012 9:57 am Post subject: |
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Belle du Seigneur d'Albert Cohen
4ème de couverture : "Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante, exceptionnelle, femme aimée, parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs, oui, tous les soirs ils se verraient." Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de moins que le chef-d'oeuvre de la littérature amoureuse de notre époque.
Mon avis : Un roman fleuve plus proche d'un annuaire que d'un livre de gare mais j'en suis venu à bout ! J'avoue avoir un mal fou à écrire une critique tant cette œuvre culte du Xxème siècle est imposante. Par ses personnages tout d'abord, tous finement décrits, psychologiquement tous tourmentés, chaque ayant leur TOC, leur part d'ombre et de lumière, personne n'est ici épargné. Sa plongée dans l'aristocratie et la bourgeoisie ensuite, le monde des apparences et la critique acide de la SDN pour laquelle l'auteur a travaillé. Et enfin son histoire d'Amour, amour passion et destructeur étudié dans toutes ses facettes, ses controverse, de la leçon de séduction inoubliable et cynique à la fin lassive quand le feu sacré a disparu. Le roman est à mon sens inégal et oscille souvent entre le magnifique, le majestueux et des passages d'ennui profond. L'auteur jouant sur la frustration du lecteur et s'étendant trop souvent sur des passages inutiles (les réflexions d'Arianne dans son bain, sans ponctuation...). Reste que l'histoire et les réflexions proposées, sur l'Homme, l'amour et la haine, la passion et l'ennui, la recherche du bonheur sont d'une intelligence rare. Et certains passages valent des pépites d'autant que le style d'écriture est incomparable, un des plus beaux jamais lus à côté de Yourcenar. A n'en point douter Albert Cohen est un Grand. Mais tout le monde le sait déjà. Alors je me répète.
Conclusion : Une expérience unique.
God Save la France de Stephen Clarke
4ème de couverture : Nom : Paul West. Age : 27 ans. Langue française : niveau très moyen. Fonction : jeune cadre dynamique promis à un grand avenir. Occupation : déjouer les pièges potentiellement désastreux du quotidien français. Hobbie : lingerie féminine. Signe particulier : Paul West serait le fruit d'un croisement génétique entre Hugh Grant et David Beckham. Jeune Britannique fraîchement débarqué à Paris, créateur, en Angleterre, de la fameuse enseigne Voulez-Vous Café Avec Moi, Paul a bien du mal à s'adapter au pays des suppositoires, des grèves improvisées et des déjections canines. Et il n'est pas au bout de ses surprises...
Mon avis : Deux mots qui définissent assez bien God Save la France : rapide, fun. Un livre parfait pour l'été, pas besoin de se prendre le chou on tourne les pages et on se marre. Pour la petite histoire c'est un livre que j'ai emprunté (à reculons) à ma copine alors que j'étais en pleine disette littéraire en pays étranger. Bref, on rigole beaucoup, les situations et les personnages typés à souhait se mélangent dans cette savoureuse comédie anglaise. En outre, les critiques à l'égard France sont si justes si bien mises on scène qu'on ne peut qu'approuver et sourire, voire rire. Ca fait du bien. C'est moderne, vif, le rythme est excellent, accrocheur. Le livre est découpé en mois qui explore à chaque fois un thème (les vacances, le sexe, la campagne française, etc.) tout en suivant un fil rouge servi par des rebondissement malins. Alors oui ce n'est pas de la grande littérature, reste que j'ai passé un bien agréable moment en compagnie de notre ami l'Anglais. J'adhère.Le livre initialement publié sur un blog, a connu le succès par le bouche à oreille jusqu'à être publié, je ne peux que comprendre ce phénomène, amplement mérité.
Conclusion : Des guilis dans le bas du ventre, ça fait du bien de temps en temps.
Prochain livre :. Paladin des âmes de Lois McMaster Bujold. La suite du Fléau de Chalion qui a remporté les prix HUGO et Nebula en 2004. Ca s'annonce bonnard. _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
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Posted: Mon Sep 17, 2012 3:07 pm Post subject: |
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Paladin des âmes de Lois McMaster Bujold
4ème de couverture : Depuis que la Royina Ista a rencontré les dieux, tout le monde la tient, à tort, pour folle. Un pèlerinage devient le prétexte idéal pour quitter l'atmosphère étouffante du château de Valenda, où le confinement et la condescendance de ses gardiens commençaient à lui peser. Mais si Ista se réjouit davantage de la liberté retrouvée qu'elle ne se soucie des dieux, ces derniers ne l'ont pas oubliée, car en brisant la malédiction qui menaçait sa lignée, Ista a libéré un mal incontrôlable. Et maintenant c'est elle, la folle, qui doit sauver Chalion.
Mon avis : Second tome du cycle de Chalion, les évènements se déroulent trois ans après ceux du Fléau de Chalion (voir la critique un peu plus haut, sur ce même topic). Madame Bujold s'amuse et bascule de point de vue, faisant de certains personnages secondaires du Fléau (voire très secondaires), les principaux de Paladin des âmes. Un procédé qui surprend et s'avère payant dès les premières pages. Autrement dit, une excellente idée qui permet de renouveler l'expérience et d'apporter un œil neuf sur l'univers. Ista est à ce titre une merveilleuse héroïne, aussi tourmentée que Cazaril (immense Cazaril!) mais pour d'autres motifs, avec a priori moins de poids pour assumer ce que l’on attend pour un tel statut. La royina s’en tire cependant à merveille, donnant un angle féminin à cette aventure de Fantasy, un genre habituellement pollué par un surplus de testostérone. Sans compter la petite troupe qui l’accompagne tout du long, appuis indispensables.
Le plus drôle dans l'histoire, c'est l'effet miroir inversé qu'il en découle. Car, alors que le Fléau de Chalion avait pour héros un guerrier, ce roman s'axait principalement autour d'histoire de cours et d'intrigues politiques. Paladin des âmes offre quant à lui la scène à une dame de cour (plus précisément l’ancienne Royina, et mère de l’actuelle Royani) et se trouve être beaucoup plus pêchu, rythmé par des batailles épiques, des courses poursuites hippiques et le siège d'une forteresse par une armée de sorciers-démons... Ca ne s'arrête jamais.
La religion quintarienne, si particulière, marque de fabrique de la série est plus que jamais mise en avant et s’avère être le thème principal de ce roman (tout du moins l’accent est-il mis sur le Dieu Bâtard et ses fils démons). Et Les Roknari évoqués dans le premier livre de la trilogie comme les ennemis de Chalion sont cette fois-ci beaucoup plus que des épouvantails à l’horizon. Au fil du tome, les mystères s’éclaircissent autant qu’ils s'épaississent jusqu’à la révélation finale étonnante. L’écriture est de qualité et décrit habilement la psychologie de chaque protagoniste, travaillée d'une main d'orfèvre par Madame Bujold.
S’il devait y avoir des points noirs, je citerai les quelques erreurs de traduction qui viennent gâcher la lecture à certains moments (imputable bien entendu à aux éditions J’ai lu), et un happy end que j’aurai aimé moins guimauve, dans le même aloi que l'a été l'épilogue du Fléau de Chalion. L’aventure se conclue cependant de la meilleure des façons : sur une nouvelle aventure ! Laissant le lecteur face à sa propre imagination sur le devenir de ses fiers et loyaux Héros, maintenant réunis au sein d'une escouade mobile des plus redoutables… Ista à leur tête.
Conclusion : A l'heure du phénomène Trône de Fer (HBO frappe encore), il ne faudrait pas oublier que d'autres auteurs peuvent proposer des univers médiévaux-fantastiques tout aussi riches. Chalion a ses charmes et ils sont nombreux. Je suis définitivement tombé amoureux de ce monde proposé par Lois McMaster Bujold. Fin, détaillé, peuplé de grands personnages et encadré par des Dieux, aussi facétieux, que miséricordieux ou qu'aidant. Et, si mon avis ne vous convainc pas assez pour tenter l'aventure, sachez que ce roman de Fantasy a décroché en 2004, les prix Hugo, Nebula et Locus. Rien que ça.
Prochain livre : Stardust de Neil Gaiman. Neil, toi et moi on a une histoire à continuer. _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Mon Sep 24, 2012 8:22 pm Post subject: |
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Stardust de Neil Gaiman
4ème de couverture : D'un côté, il y a Wall, paisible village niché au sein d'une calme forêt anglaise. De l'autre, le Pays des Fées, univers d'enchantements, de sorcières, de licornes et de princes sanguinaires. Entre les deux, il y a le Mur, l'infranchissable et épaisse muraille qui ceint le hameau et le sépare de Féerie. Infranchissable? Pas tout à fait, puisque tous les neuf ans s'ouvre la Foire des Fées qui, durant un jour et une nuit, permet aux deux mondes de se rencontrer.
Dans certaines circonstances, cependant, attendre si longtemps pour pénétrer en Féerie est impossible. Car quand on s'appelle Tristran Thorn et que l'on a promis à sa belle l'étoile filante tombée du firmament de l'autre côté du Mur, aucun obstacle ne saurait s'élever contre l'amour...
Mon avis : Il était une fois, Neil Gaiman. Il était une fois la magie de l'écrivain. Conte pour adulte, si Stardust est dans le fond un « simple » récit initiatique prenant pied en pleine Fantasy, il est sur sa forme aussi frais que surprenant. Les péripéties s'enchaînent sans jamais lasser, histoire à tiroirs, où tout se tisse, se détisse pour mieux constituer ce maillage cohérent. La galerie de loustics notamment côté Bad Guys est un régal, entre les frères fratricides, la sorcière « looser » mais prudente, et la grande sorcière cruelle... Tout est là pour reprendre les figures du genre, pour mieux les creuser, les détourner, et nous offrir des passages aussi cocasses, que cruels et finalement plus adultes qu'il n'y parait de prime abord.
Car avec Stardust on marche en terrain connu, mais Gaiman -diable de la réussite- sait réinventer ce que l'on connait déjà par coeur avec petites touches, imprimant sa pate personnelle et faisant de ce petit roman une pépite. Que dis je? Une étoile à l'image de son héroïne, douce, mais au caractère bien trempé !
Bonus : Stardust a été adapté en film en 2007 (par le réalisateur d'un autre portage sur grand écran : Kick Ass). Bide commercial, ce long métrage a reçu pourtant de bonnes critiques et a même remporté de multiples prix, comme celui de meilleur film fantasy de l'année, ou du film le plus sous estimé. Bref, va falloir que je me le dégote...
Conclusion : Court, efficace, féérique et cette impression d'être au coin du feu, enfant, les oreilles grandes ouvertes tournées vers ce vieux conteur qui nous enchante.
Prochain livre : Neverwhere de Neil Gaiman. Ô Neil, ô toi le poète. _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Mon Oct 08, 2012 12:44 pm Post subject: |
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Neverwhere de Neil Gaiman
4ème de couverture : Londres, un soir comme tant d’autres. Richard Mayhew découvre une jeune fille gisant sur le trottoir, l’épaule ensanglantée. Qui le supplie de ne pas l’emmener à l’hôpital… Et disparaît dès le lendemain. Pour Richard, tout dérape alors : sa fiancée le quitte, on ne le connaît plus au bureau, certains, même, ne le voient plus… Le monde à l’envers, en quelque sorte. Car il semblerait que Londres ait un envers, la “ville d’En-Bas”, cité souterraine où vit un peuple d’une autre époque, invisible aux yeux du commun des mortels. Un peuple organisé, hiérarchisé, et à la tête duquel les rats jouent un rôle prépondérant. Plus rien ne le retenant “Là-Haut”, Richard rejoint les profondeurs…
Mon avis : Neverwhere est LE roman qui a introduit la fanatsy urbaine en France. Mais diable, qu'est ce que donc que l'Urban Fantasy, professeur Inland ? Reste donc après les cours petit, je vais t'expliquer ça... Pour les garnements qui n'auraient pas envie d'assister à mes leçons privées sous le bureau, je vous invite à visiter cette page.
Loin des univers habituels à base de nains, elfes, dragons, et autres moldaves nécrophiles, ainsi que des poncifs du genre, Sir Gaiman nous plonge sous un Londres magique. Un univers aussi crade et inquiétant, qu'envoutant et WTFesque. Comme si finalement tous les SDF et exclus que nous croisons dans le métro, formaient une sorte de communauté dans les ténèbres. Une communauté régie par ses règles, ses trêves, divisée en fief dont certains membres disposent de certains pouvoirs ou facultés. L’œil de notre héros pris dans une spirale infernale permet d'ailleurs découvrir toutes ces étrangetés, pas à pas sans ce perdre dans ce labyrinthe a priori insondable. A ce titre le scenario est extrêmement malin, récit initiatique trompeur, avec sa dose de twits bienvenus.
Ajoutez à cette recette gouteuse, un duo de méchants, caustiques et horriblement flippant. Sortes de Laurel et Hardy du mal, au verbe jouissif, à la gestuelle imprévisible. Chacune de leur apparition provoque un malaise mais, contradiction, est attendue par le lecteur comme le Messie. Un pur régal. Et face à eux, un groupe de héros atypiques, perdus et fous, charismatiques et attachants. Mention spéciale au Marquis de Carabas, électron libre inimitable (qui me fait penser par certains aspects à Kabbale sur le fofo).
Bonus : Neverwhere à la base c'est une mini série de 1996 diffusée sur BBC. Déçu par la réalisation et du portage de son scenario à l'écran, Neil Gaiman décide d'écrire son histoire en roman. Roman repris plus tard en Comics.
Conclusion : Neverwhere c'est la quintessence du génie de Neil Gaiman, Neverwhere c'est le top de la topissitude.
Prochain livre : Anansi Boys de Neil Gaiman. La suite du chef d'oeuvre American Gods. _________________ « Voici ma carte. »
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inland Aha aha
 Joined: 26 Jan 2012 Posts: 925
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Posted: Fri Nov 02, 2012 2:03 pm Post subject: |
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Anansi Boys de Neil Gaiman
4ème de couverture : Comptable londonien sans envergure et sans histoires, Gros Charlie Nancy ne se distingue de la majorité de ses concitoyens que par une timidité maladive et une peur du ridicule qui confine à la paranoïa. Ah ! et accessoirement, il est le fils du dieu Anansi. Le problème, c'est que c'est son frangin, Mygal, qui a hérité des pouvoirs paternels. A l'aise en toute circonstance, doté d'un charme irrésistible, d'un bagout insolent, d'un mépris éhonté pour toute considération morale... tout l'inverse de Gros Charlie, qui a dû se contenter, lui, du sens des responsabilités et d'un goût pathologique pour le conformisme. Aussi, le jour où Mygale débarque dans sa vie pathétique, bien décidé à y mettre un peu de piment, ses ennuis ne font que commencer...
Mon avis : Le plus gros défaut de ce roman est finalement son début. La mise en place de l’intrigue est lente, mais avec le recul malheureusement nécessaire, donnant un impact d’une puissance folle quand la banalité s’effondre pour laisser place à l’extraordinaire des Dieux, de leur panthéon et de leurs étrangetés. J’ai eu l’impression que Neil Gaiman posait un à un ses dominos avec donner une pichenette pour que tout se mette en branle, délivrant au lecteur un moment de folie et d’excitation. Une mécanique horriblement bien huilée.
Anansy Boys c’est donc pour ma part un milieu et surtout une fin explosive à souhait. C’est un vin dont la saveur ne révèle tous ses charmes et uniquement si l’on se donne la peine d’apprendre à habituer son palais. C’est une histoire sur les histoires, sur la puissance du conte et de son besoin vital pour la société. C’est une histoire sur la famille et l’héritage, l’acceptation de soi. C’est une histoire du génial Neil Gaiman.
Conclusion : Moins surprenant, moins épique qu’American Gods (même univers certes, mais histoire déconnectée au possible), Anansi Boys reste une leçon d’écriture et de scenario : efficacement magique.
Prochain livre : Entremonde de Neil Gaiman et Margaret Greaves. Ce sera mon sixième livre de Neil, je ne m’en lasse décidément pas. _________________ « Voici ma carte. »
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